Avoir confiance en soi | 2

Chantal Rialland – vendredi 18 janvier 2013 – Pensée positive   


Article de Chantal Rialland, psychologue et psychogénéalogiste,  publié sur le site www.journaldesfemmes.com.

Avoir confiance en soi  | 2ème partie

Avoir confiance en vous est indispensable pour vivre heureux ou heureuse et vous réaliser, aussi bien personnellement, qu’affectivement et professionnellement. Hélas, beaucoup de personnes souffrent cruellement d’un manque de confiance en elle. Chantal Rialland vous aide à y voir plus clair…_

Reprendre confiance en soi_

Vos parents, vos grands parents, certains membres de votre famille vous ont donné des étiquettes dès votre naissance et tout au long de votre croissance. On donne d’abord des étiquettes physiques au nouveau né. Il ou elle a, par exemple, « le menton de son père », « les yeux de sa mère », « les cheveux de sa grand-mère maternelle ». Ensuite, ces étiquettes se complexifient et touchent tous les domaines de votre vie : vos aptitudes, vos traits de caractère, vos comportements, etc. Il y a des étiquettes positives qui sont cependant parfois lourdes à porter, comme « Tu es courageux car tu dois te donner du mal pour y arriver ». Il y a des étiquettes négatives qui détruisent comme « Tu es vraiment nulle », « Canard boiteux », « Personne ne voudra de toi », etc.

D’autres étiquettes vous comparent à vos frères et sœurs et aux membres de votre famille. Par exemple, vous êtes la fille aînée. Votre mère vous répète souvent : « Quel mauvais caractère tu as, tu ressembles à ta tante Cécile ». Entendant cela fréquemment, vous risquez fort de vous dévaloriser, de vous culpabiliser et de reproduire ce que maman dit que vous êtes.

La psychogénéalogie vous permet de comprendre que vos parents nous considèrent en fonction de leur propre histoire. Dans cet exemple, il se trouve que votre mère ne s’est jamais entendue avec sa sœur aînée Cécile. Elle projette sur vous, sa première fille, des éléments de ce conflit non résolu. En fait, cela n’a rien à voir avec vous…

Ces réflexions, ces étiquettes qui vous ont profondément marqué(e)s vous influencent encore aujourd’hui à l’âge adulte. C’est important d’en prendre conscience, mais ce n’est pas suffisant. Il faut comprendre pourquoi vos parents ont projeté ces éléments sur vous et vous en libérer.              

La plupart d’entre vous se critiquent sans cesse au fil de la journée, sans s’en apercevoir, tellement ce processus constitue « une seconde nature ». Cela va changer pour les générations futures mais, généralement, vous n’avez jamais été félicité(e) ou que très peu, par votre famille. De même, vous n’avez guère été encouragé(e). Au contraire, on vous critiquait, on vous faisait souvent des reproches. La mentalité judéo chrétienne insistait beaucoup sur le fait d’être modeste, de ne pas se mettre en avant, de faire passer les autres avant nous.

Toute affirmation de soi devenait un péché d’orgueil. Le Christ a pourtant enseigné « d’aimer les autres comme nous nous aimons nous même » mais on a complètement gommé la deuxième partie de la phrase.

C’est à vous d’être vigilant(e) à chaque fois que vous vous critiquez, à chaque fois que vous vous dévalorisez, à chaque fois que vous doutez de vous. Il est fondamental d’inverser ce processus toxique.

Un exercice très utile consiste à avoir une feuille de papier ou une petite fiche avec soi pendant une semaine et de dessiner un bâton ou une croix à chaque fois que vous émettez une pensée négative à notre sujet… Le résultat est impressionnant !

Cela vous aide à prendre conscience de ce mécanisme et à le transformer. Autre exercice également très efficace, vous appeler « ma chérie ou mon chéri » en votre fort intérieur, au lieu de vous traiter de tous les noms comme « pauvre idiot ou pauvre idiote », « quelle imbécile », « quelle cloche ».

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