Orientation professionnelle

Norbert Macia – samedi 10 novembre 2012 – Projet   


« Orientation professionnelle » par Norbert Macia

www.norbertmaciacoach.com

Lorsque je travaille en en orientation professionnelle (reconversion professionnelle), orientation scolaire (choix des études, changement de cycle universitaire…) ou en orientation personnelle (recherche de sa vocation) ; je retrouve immanquablement  le tandem épanouissement-sécurité inhérent à ce type de questionnements.

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Orientation professionnelle

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Plus directement formulé, la question est  : doit-on réussir sa vie pour réussir dans la vie ou l’inverse ?

Lorsque l’on pose la question aux 18-25 ans (1), la réponse est sans équivoque, leurs trois métiers préférés sont : acteur, journaliste, ambassadeur.

Indépendamment des influences médiatiques,  des opinions et des croyances, des stratégies gagnantes et des évaluations-marchés (types palmarès des meilleures écoles, formations à succès…);  il convient  de se poser la question de la vocation ainsi que celle de l’orientation, ou comment se donner les moyens de son épanouissement ?

Vérifier que l’épanouissement soit fondé, savoir si les moyens sont réalistes ou totalement idéalisés. Le trait d’union entre orientation et vocation est la conviction. « Seule la conviction du jeune reste déterminante. A son entourage de l’aiguiser. Pas de l’influencer. » (1)

Un tripode pertinent : vocationconvictionorientation  facilement mobilisable en séances de coaching.

La vocation est : « A. Inclination décidée et même parfois impérieuse pour une profession, un art, une forme déterminée d’étude ou d’action, chez un individu qui possède les aptitudes correspondantes. B. Destination individuelle de chaque être humain (considérée le plus souvent comme providentielle, chez ceux qui en admettent l’existence). » (2)

La conviction est : « A. En principe, terme juridique : nécessité où l’on met quelqu’un par des preuves ou témoignages (Zeugen) de reconnaître quelque chose pour vrai. B. En général, certitude ferme et suffisante pour l’action, mais non tout à fait rigoureuse (…). C. Sens fort (rare) : Certitude logique (…). D. Sens faible : Opinion probable. »(2)

L’orientation, quant à elle, s’inscrit dans mon travail à partir de trois axes fondamentaux :

  1. le positionnement,
  2. la direction,
  3. les motifs,

Pour s’orienter efficacement, il faut déterminer notre position actuelle (le présent) afin de pouvoir se projeter dans l’avenir (c’est, par exemple, un gage certain de réussite dans les courses d’orientation). Être, d’une certaine manière, son propre G.P.S.  L’orientation pose la question des choix (de direction) et la question des motifs (de ses choix).

Il y a donc un juste équilibre à trouver dans le couple épanouissement-sécurité ainsi que dans le couple orientation-vocation. Le coaching d’orientation ou le coaching  scolaire font irrémédiablement écho au coaching parental. L’inquiétude parentale, sur laquelle se greffe la problématique transgénérationnelle, est tout aussi importante que l’angoisse du jeune étudiant confronté à son orientation et à ses choix d’études.

Et bien que ce soit « la conviction du jeune » qui soit déterminante, et que son entourage puisse aiguiser cette conviction sans l’influencer, le dialogue entre générations doit être prédominant et reposer sur une écoute et ouverture réciproques, continues, aux univers et valeurs de chacun.

Dans vocation (du latin vocatio), il y a l’« action d’appeler ». Être appelé à agir, « être touché ».

On constate plus une vocation qu’on ne l’explique mais on peut entendre un appel et y prêter attention. Et si ma vocation est « Je veux sauver des vies » (3), il est fort probable qu’un conflit s’installe si l’on ne me propose comme autre choix que celui d’être ostréiculteur (et ce malgré le fait que certaines huîtres recèlent parfois de magnifiques perles…).

On ne peut précisément pas s’épanouir dans la recherche de sécurité, envers et contre tout, puisque s’épanouir c’est précisément s’ouvrir en se déployant ; c’est donc prendre le risque de s’ouvrir au monde.

Il y a toujours un risque à s’ouvrir au monde, mais c’est précisément ce qui caractérise l’être humain dans son essence : être faiseur et découvreur de mondes. Les parents peuvent choisir, sans culpabilité, d’accompagner l’initiative, d’aménager le risque,  offrir un climat sécurisant et encourageant, être présent -aussi- lorsque l’erreur et le doute saisissent, lorsque échec  et trouble se produisent. « Les jeunes ont le droit de se tromper. Pas un destin n’est scellé. Toutes les trajectoires sont réversibles. »(1)

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Bibliographie & Ressources

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1. La Dépêche du Midi, Ces métiers qui font rêver, Dossier de Christine Roth Puyo, journal du 18 février 2011

2. Vocabulaire technique et critique de la philosophie, André Lalande, Editions  Quadrige PUF, Paris, 2010

3. Site internet de l’Onisep

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L’auteur

Norbert Macia, éducateur sportif de son premier métier, après 10 années d’expérience dans le secteur du sport et des loisirs, Norbert Macia se reconvertit, en 2006, au coaching professionnel auprès des particuliers et des entreprises. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence en 2005, il s’oriente vers un troisième cycle universitaire en coaching qu’il obtient en 2006 à la Faculté d’Économie Appliquée d’Aix-en-Provence.

[Portrait de Norbert : Studio Italiano.fr]

www.norbertmaciacoach.com

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Mise en ligne : 10 novembre 2012

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A propos de l’auteur

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