No pain, no gain

Jean-Pierre Lauzier Jean-Pierre Lauzier – jeudi 13 décembre 2012 – Motivation & Changement   


No pain, no gain

Toutes vos décisions et toutes vos actions ont pour but d’augmenter votre niveau de bien-être ou de diminuer vos moments de souffrance. Pour réaliser ces deux objectifs, la plupart d’entre nous optent pour la stabilité et la prudence en faisant le moins de changements possible dans ses habitudes, c’est-à-dire en restant dans leur zone de confort. Il va de soi qu’en procédant ainsi, les risques d’être confrontés à des échecs, des embûches ou des problèmes sont considérablement réduits.

What : no pain, no gain ?

À première vue, cette façon de faire peut sembler être une excellente option, mais est-ce vraiment efficace ? Probablement que oui pour plusieurs, mais pour d’autres comme vous qui désirent grandir et progresser plus rapidement, ce choix de rester dans votre état de confort habituel vous éteint probablement un peu plus chaque jour et il se crée un vide grandissant à l’intérieur de vous-mêmes.

Cet inconfort intérieur est provoqué par un manque d’activités stimulantes, excitantes et passionnantes, c’est-à-dire des actions qui vous permettent de vous dépasser et de relever des défis importants. Le dépassement de soi est une des plus importantes sources de bonheur pour l’être humain. À preuve, avez-vous déjà ressenti ces moments de pur bonheur lorsque :

  • votre enfant a fait ses premiers pas ?
  • vous avez obtenu la promotion que vous convoitez depuis longtemps ?
  • vous avez réalisé un défi physique important ?

Probablement que oui, car ces actions représentent toutes des défis importants à relever.

Il est dans la nature humaine de chercher à éliminer les dangers, mais, d’un autre côté, le dépassement de soi ne peut s’exprimer qu’à travers les dangers et les défis. Plus les risques d’échecs sont grands, plus vous serez fier de vous lorsque vous atteindrez votre objectif. Il ne faut pas, non plus, vous lancer corps et âme dans des activités à très haute teneur de risques, car si vous tombez de trop haut, vous risquez de ne plus être capable de vous relever.

Cette manière d’agir exige assurément de douloureux efforts, mais cette souffrance est « positive », car elle vous fait grandir. Avant d’aller plus loin, il est important de comprendre qu’il existe deux types de souffrance : la souffrance « de croissance ou positive » et la souffrance « de régression ou négative ». Voici une définition de chacune d’elles :

Souffrance de croissance ou souffrance positive

Cette souffrance positive consiste à éprouver une douleur mentale ou physique qui vous projette à un niveau supérieur, qui vous rend meilleur et qui vous fait croître. Cette douleur émane du fait que vous faites des choses que vous n’êtes pas habitué de faire, c’est-à-dire des actions que vous osez faire en combattant vos peurs, vos préjugés et vos croyances. Ce type de souffrance a la propriété d’attirer les gens vers vous, car vous devenez une source d’inspiration pour les autres, d’autant plus qu’elle développe votre courage.

Souffrance de régression ou souffrance négative

Cette indisposition ou ce malaise vous affaiblit, diminue votre énergie et vous détruit un peu plus chaque jour. Elle se manifeste sous forme de maladie, d’une peine émotionnelle, d’anxiété, d’apitoiement sur votre sort, etc. Contrairement à la souffrance de croissance, elle fait fuir les gens autour de vous.

Plus vous provoquez de la souffrance positive par vos actions, plus vous diminuez les chances de vivre de la souffrance négative. Soyez prêt à souffrir positivement afin de toujours vous améliorer et vous dépasser dans ce que vous faites, ceci vous rendra meilleur et plus heureux.

Par exemple, si vous décidez de vous entrainer pour compléter une course de 10 km, vous souffrirez certainement beaucoup en effectuant les efforts requis pour réaliser ce but, mais cette souffrance est positive, car elle améliore votre niveau de santé. Si vous décidez de relever un défi encore plus grand en voulant compléter une course de 20 km, vous souffrirez probablement davantage pour chaque kilomètre que vous ferez, lors de votre entrainement qui vous fera avancer du 10e au 20e km.

Ce principe de la souffrance choisie pour grandir s’applique partout, que ce soit dans votre travail, dans votre vie de couple, avec vos enfants, dans vos activités, etc. Vos forces et vos faiblesses vous ont permis d’obtenir le statut que vous avez actuellement, mais si vous désirez atteindre un niveau d’abondance, de réussite et de bonheur encore plus élevé, voici quelques idées qui vous feront souffrir positivement :

  1. Croyez en vous : Ceux qui ont beaucoup de succès ont des défauts et des talents qui sont différents des vôtres, mais ils ont cru en eux et c’est ce qui leur a permis de tracer leur propre chemin menant à leurs buts. Vous avez, vous aussi, tous les ingrédients pour réussir, mais vous devez croire que vous êtes capable, tout comme eux, de bâtir votre propre route. Il ne s’agit pas seulement de croire en vous lors du démarrage de votre projet, mais aussi d’y croire durant toute la durée de votre ascension, surtout lorsque les obstacles se présenteront.
  2. Que désirez-vous ? Je ne parle pas ici de votre désir d’avoir une sécurité financière, mais plutôt d’identifier les métiers, les activités et les actions qui vous stimulent et qui vous passionnent. Réfléchissez sur ce que vous êtes, sur ce que vous voulez et faites-le.
  3. Améliorez-vous un peu plus chaque jour : Prenez le temps de lire, d’apprendre et d’effectuer des petites actions qui vous rapprochent de votre objectif. Même si vous avez parfois l’impression de ne pas avancer, dites-vous que c’est l’accumulation de chaque petit pas qui donne des résultats exceptionnels.
  4. Persévérez : Nous savons tous que la persévérance est un élément essentiel à la réussite, mais ce que la plupart des gens ne prennent pas en considération, c’est l’intensité et la durée de la souffrance positive que l’on doit supporter pour être « vraiment » persistant. Einstein disait que le succès correspond à 1 % d’inspiration (avoir une bonne idée) et 99 % de transpiration (travailler fort et ne jamais abandonner). En d’autres mots, votre acharnement et votre ténacité sont des souffrances positives, très valorisantes.

Ces éléments ne sont-ils pas la clé et le secret pour réaliser ce que vous désirez ? Certainement, mais vous devez arrêter de croire qu’il existe d’autres secrets ou, encore, que la chance joue un rôle important dans votre succès. On a tendance à vouloir tout obtenir sans grands efforts, mais votre réussite se conquiert à travers cette souffrance positive qui vous fait croître. Sans cette souffrance constructive, vos accomplissements ne seraient pas savoureux, ni merveilleux. Alors, vous manque-t-il vraiment quelque chose pour grandir et vous mettre en marche à l’instant ?

Bonne souffrance de croissance !

A propos de l’auteur

Laisser un commentaire