Intelligence collective | 1

Pierre Barrère – samedi 16 mars 2013 – Intelligence collective  - 1 Commentaire


« Intelligence collective | 1ère partie » par Pierre Barrère

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Cette News correspond à la trame d’une conférence-débat auprès de Managers sur Lyon courant Décembre 2012.

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Intelligence collective et vision partagée :

Utopie ou Réalité ?

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Au début de mon intervention j’indique trois idées majeures à mes yeux :

– Nous sommes toujours en transformation. C’est le signe que nous sommes vivants et que rien n’est immuable.

– Nous sommes interdépendants. C’est dans l’ordre naturel des choses, que ce soit au niveau microscopique comme macroscopique et donc à fortiori humain.

– Nous sommes acteurs et auteurs de notre vie. Cela signifie qu’il n’y a pas de déterminisme ni de fatalisme. Certes cela ne veut pas dire que tout est facile.

Pour commencer je donne deux exemples d’intelligence collective tirée du fonctionnement des animaux lesquels, comme la nature, ont souvent des choses à nous apprendre.

1 – Le passage de l’amazone par les fourmis (voir la vidéo sur Youtube) : Pour traverser le fleuve, lieu de tous les dangers, surface immense à l’échelle des fourmis, surface fluide, instable, mouvementée, les fourmis utilisent une stratégie extraordinaire. Elles privilégient l’ordre, le groupe, les priorités et l’objectif.

Tout d’abord elles construisent une structure, un radeau en s’accrochant solidairement les unes aux autres. Cette structure est toutefois souple, déformable, adaptable, à géométrie variable en fonction des aléas rencontrés. Elle est capable d’affronter et d’absorber les variations des vagues et des courants. Ce radeau de forme quasi rond permet de tenir aux pressions venant de tous les côtés.

Ensuite, certaines fourmis vont transporter en son centre, lieu le mieux protégé, leur bien le plus précieux permettant la pérennité du groupe à savoir la reine et les œufs. Elles seront attaquées à plusieurs reprises par des poissons et à chaque fois, les survivantes vont reconfigurer le radeau.

Enfin, arrivées de l’autre côté, les fourmis mettent rapidement à l’abri la reine et les œufs.

2 – Le vol des oies sauvages migratrices : Une nouvelle fois, le groupe va privilégier la communauté en tenant compte de chacun de ses membres.

Leur structure est en forme de V. La raison est simple : Une protection pour la majorité des oiseaux qui se trouvent à l’intérieur du V d’une part et la réduction d’effort d’autre part pour retrouver des forces à tour de rôle. En effet, à chaque fois qu’une oie bat des ailes, elle génère un courant porteur pour celle qui suit. Ainsi, les oies restent en formation au risque de subir une plus grande résistance au vent. Elles ont donc un objectif et une Vision commune.

Pour stimuler les oies en première ligne et conserver la vitesse les autres font un cri très spécial.

Enfin, si une oie est vraiment fatiguée, malade ou blessée et qu’elle ne peut continuer avec les autres, deux oies vont l’accompagner et se poser avec elle. Elles resteront jusqu’à ce que l’oie fatiguée, malade ou blessée se rétablisse. Alors, elles tenteront de rejoindre la troupe ou attendront un prochain passage d’un autre groupe. Dans le cas ou l’oie ne peut plus voler elles l’accompagneront jusqu’à ce qu’elle meure avant de repartir.

Revenons à nous : Que se passe-t-il aujourd’hui dans le domaine professionnel ?

Tout va très vite, trop vite. Les technologies le permettent mais le rythme naturel de chacun est grandement différent. La conséquence : les personnes et les groupes travaillent dans l’urgence, souvent en « mode pompier », sous tension. Leurs décisions sont maillées d’âpres négociations ou souvent ni l’une ni l’autre des parties ne sortent véritables vainqueurs. Ces négociations se font entre personnes qui se connaissent de moins en moins, ont des compétences et cultures différentes et dans un contexte à la pluralité d’acteurs et de décisionnaires.

Cette situation inconfortable de tension, générée par en grande partie par notre culture et notre mode de fonctionnement depuis des « lustres »- voir « l’erreur de Descartes » de Damasio -, nous amène naturellement à agir avec une « visée étroite » au lieu d’une « visée large ». Cette réduction limite le champ des possibles dans notre pensée et de fait dans notre action. Nous avons beaucoup de zones aveugles avec comme conséquence des conflits de point de vue dus à des méconnaissances (tout économique, tout social, tout libertaire, LE projet, LA pensée unique, etc…..)

[ A suivre…]

 

Dossier parent

Intelligence collective

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L’auteur

 

Pierre Barrère, coach, formateur et superviseur de coachs, intervient dans deux grands domaines : – le domaine PRIVE / PROFESSIONNEL – Sociétés, associations, Groupements, Organisations; – le domaine PUBLIC et plus spécifiquement pour la mise en place et le suivi de la CONCERTATION et la PARTICIPATION par des échanges directs et/ou des RÉSEAUX SOCIAUX.

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A propos de l’auteur

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