Projet en cours : emploi, création, développement

Norbert Macia – samedi 27 avril 2013 – Projet   


Projet en cours : emploi, création, développement

Cet article est le fruit d’une réflexion personnelle tirée d’une expérience de coaching de groupes et d’animation d’ateliers sur le thème du projet professionnel. J’ai animé ces ateliers, pendant plus de trois ans, auprès de différents publics en recherche d’emploi, reconversion professionnelle ou création d’entreprise._

Faire entrer des gens dans des cases c’est renforcer des cases déjà préexistantes, bien souvent obsolètes en regard des changements actuels ou futurs, qui ne profitent finalement qu’à une concentration de pouvoirs. Cases qui, elles-mêmes, trouvent leur justification au cœur de statistiques prédéterminées, elles-mêmes brodées dans des rapports cossus, desquels on tirera des pronostics permettant de justifier un système encore plus auto-centré.

Faire de son projet ou de sa vie une œuvre d’art.

Voilà l’idée. C’est créer de l’unique, cela même qui distingue et différencie une œuvre d’art de la reproduction artistique, et de la reproduction tout court. La première est un exemplaire unique, c’est le HORS cadre ou le hors cases, alors que la reproduction n’est que détérioration ou  bien répétition (dans le meilleur des cas).

… au cœur d’une réelle plus-value.

Nous pouvons pourtant toujours faire le choix de la créativité opérationnelle et agissante, la concourrance réfléchie, le partage conscient et intelligent du leadership… ou bien préférer la reproduction et l’impasse, c’est-à-dire l’encombrement et l’absence de voie.

Le projet comme objet modélisable et vivant est complexe. C’est l’une des activités les plus anciennes et les plus partagées dans l’humanité, sous diverses formes et formules. Ne rendons pas la chose caduque, l’objet stérile, en simplifiant le complexe, en réduisant les possibilités.

Un projet, qu’il soit individuel ou collectif, est par nature fécond si tant est qu’on l’envisage comme tel dès le commencement. L’idée acquise, le projet envisagé, la visée même, sont déjà tributaires des ingrédients du développement et de la réussite. Tout est affaire d’environnement favorable, de choix, d’ouverture, de rencontres et de ressources.

Les outils, à eux seuls, ne peuvent suffire à appréhender et supplanter la complexité d’un projet en prise avec un environnement professionnel et personnel en mouvement. C’est bien de l’usage et de l’abord même de nos ressources dont il est question dans l’enjeu de ne pas simplifier la complexité, ne pas réduire l’essentiel à l’accessoire.

Complexe ne veut pas dire compliqué.

Les outils, les méthodes et les ressources requièrent un maniement juste et adapté, mais le maniement lui-même, pour être juste et adapté, requiert ouverture et disponibilité. Nous sommes là dans la création de plus-value, nous arborons là l’œuvre unique, nous sommes ici dans une coopération réfléchie, car si vous et moi ne proposons que des objets complémentaires, et non identiques, nous n’avons alors plus besoin d’être concurrents.

La coopération remplace la concurrence dès lors que la visée est la création et l’équilibre des ressources.

La photocopie tue le livre, le projet « copier-coller » tue la création et l’activité.

Psycho, croyances et représentations.

Cela nous invite à penser le rapport  à notre psychologie individuelle, notre psychologie groupale, (le rapport à l’intersubjectivité, la place du « Je » dans le « Nous », l’influence du « On »). Cela nous invite à penser la philosophie de la vie et de l’existence, les croyances et les valeurs (le rapport à l’existence, à la créativité, le « pouvoir-faire »).

Sans ces questionnements, nous ne pouvons tout simplement pas être en mesure de développer notre activité dans le sens d’une réussite pérenne car ce sur quoi nous ferons fond n’aura pas été clairement perçu et ouvert, et nous fera par conséquent barrage ou défaut.

Mon expérience personnelle des groupes et des projets m’encourage à affirmer qu’une autre approche de ces réalités est possible, qu’elle a un impact positif sur les publics concernés et ce à plusieurs niveaux :

Niveau individuel et entrepreneurial :

  • Croire davantage  en soi, en son projet, en sa capacité à réinventer et créer du neuf, de l’unique, à l’inverse de reproduire de l’existant, de l’existant qui fonctionne peu ou plus du tout,
  • Retrouver une capacité à développer un réseau relationnel en comprenant l’intérêt de la réciprocité, la richesse des possibilités, des potentialités, des rencontres et des talents,
  • Retrouver une capacité à développer son activité ou son projet, en s’appuyant sur une dynamique et une motivation sous-jacentes suffisantes et bien réelles.

Niveau des groupes, équipes ou collectifs :

  • Savoir partager un sens et une motivation communes,
  • Savoir mobiliser, créer et (ré)inventer ensemble,
  • Savoir concourir à la réussite d’un collectif de part le dépassement des facteurs limitants et bloquants,
  • Oser un leadership partagé fondé sur l’initiative, la coopération et la communication,
  • Être dans la capacité de dépassement des égos et des clivages idéologiques, que présuppose la co-construction d’un collectif.

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