Harcèlement moral | 2

Angélique Miralles – samedi 2 février 2013 – Psychologie & Relation d’aide  - 1 Commentaire


« Harcèlement moral » par Angélique Miralles

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Harcèlement moral | 2ème partie

Comment se fait-il que le harcèlement touche une personne plus qu’une autre ?  Il est souvent dit que les personnes harcelées sont fortes.  Hors, dans leur périple, elles ont tendance à se croire faibles, voire victimes de harcèlement.  Que se passe-t-il ?  Comment expliquer cette apparente ambivalence ?

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Harcelé(e), pourquoi moi ?

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Certains prétendent que n’importe qui peut être victime de harcèlement moral et qu’il n’y a pas de profil psychologique particulier qui pourrait prédestiner au harcèlement moral.  Ce serait, en effet, uniquement une situation de contexte et de situation.  Tout en respectant ce point de vue nous souhaitons y amener un éclairage complémentaire.

Certes, le harcèlement moral agit bien dans un contexte donné et donne lieu à une situation. Cependant, un tel cadre ne serait-il pas garant de considérer le harcelé en position de victime, par conséquent cela ne reviendrait-il pas, en quelque sorte, à le déresponsabiliser et donc à l’enfoncer un peu plus dans un sentiment d’impuissance, de « pauvre moi ! » ?

Ces questions nous amènent à parler aujourd’hui de la personne harcelée et de ce qui peut l’amener à l’être en dehors du contexte et d’une situation donnée.  Pour cela, nous introduisons le concept de « compulsion de répétition », celui-là-même qui inconsciemment nous ramène à des problématiques étrangement similaires à celles de notre enfance.  Je souligne bien que ce processus est dans la majeure partie des cas inconscient.

Qu’entendons-nous par cela ?

Certains d’entre nous qui ont appris l’aversion au bonheur et l’attachement à la souffrance.  Cela vient de nos expériences passées et c’est construit en nous.  En quelque sorte, dès qu’un éclat de bonheur apparait dans ma vie, il est impossible qu’il brille longtemps et doit forcément donner lieu à une souffrance à venir.  C’est tout simplement un mécanisme de l’esprit.  Jean-Charles Bouchoux en parle très clairement dans son ouvrage (1).

Eckhart Tollé lui nous parle de l’existence d’un corps de souffrance qui aurait besoin d’être nourri lorsque le besoin « de renforcer son habitude à souffrir » se fait trop fort.  Nous comprenons bien que ces éléments pourraient bousculer certaines croyances car le harcèlement moral devient alors une possibilité d’évolution, une opportunité pour faire différemment.  Il explique que ce corps de souffrance pourrait être actif ou latent et même latent 90 % du temps.

Voici un extrait de son livre , Mettre en Pratique le Pouvoir du Moment Présent (2) :

«  Chez une personne profondément malheureuse, cependant, il (le corps de souffrance) peut être actif tout le temps. Certaines personnes vivent presque entièrement dans leur corps de souffrance, tandis que d’autres ne le ressentent que dans certaines situations, par exemple dans les relations intimes ou les situations rappelant une perte ou un abandon survenus dans leur passé, au moment d’une blessure physique ou émotionnelle. N’importe quoi peut servir de déclencheur, surtout ce qui écho à un scénario douloureux de votre passé. Lorsque le corps de souffrance est prêt à sortir de son état latent, une simple pensée ou une remarque innocente d’un proche peuvent l’activer. »

Quelque que soit votre réaction ou votre jugement par rapport à ce que vous venez de lire, nous vous invitons à vous poser la question suivante :

« Quel rôle joue la souffrance dans ma vie ? »

Pour conclure, nous prenons la fameuse histoire du verre à moitié vide et à moitié plein afin de poursuivre notre réflexion sur la conséquence de  chacune des expériences que nous vivons dans la vie.  En effet les évènements de notre vie peuvent être repensés comme étant « à moitié vides ou à moitié pleins ».   Par cela, nous entendons que l’on peut y apporter différents éclairages :

  • soit c’était horrible et difficile et plus jamais nous ne voulons nous trouver dans une telle situation mais en fait nous n’en retirons que méfiance et statique,
  • soit une réflexion, accompagnée préférablement, nous amène à mieux prendre conscience de l’utilité d’une telle expérience dans notre vie en relation avec notre évolution d’être humain.

Harcelé(e) ou pas, ne sommes-nous pas en train d’apprendre à mieux vivre notre vie ?

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Bibliographie recommandée

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1. Méditation Zen et Psychanalyse – Transformer souffrance et colère en énergie d’éveil, Jean-Claude Bouchoux, Éditions Dervy, Collection L’Être et l’esprit, Paris, 2012

2. Mettre en Pratique le Pouvoir du Moment Présent : Enseignements essentiels, méditations et exercices pour jouir d’une vie libérée, Eckhart Tolle, Éditions Livre de poche, Collection J’ai lu Bien-être, Paris, 2011

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Autre publications

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L’auteur

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Angélique Miralles fondatrice et dirigeante de Isencea Développement, intervient en français, anglais et italien. Évaluatrice EFQM,  coach certifiée, consultante, facilitatrice, auteur, elle bénéficie d’une véritable expérience à l’international de 22 ans. Agile dans le changement, elle dispose d’une capacité d’adaptation rapide, de compétences pointues et d’une acuité face à l’environnement.  Elle apporte un éclairage culturel et un vécu à dimension européenne, conciliant les approches latines et anglo-saxonnes.  Sa vaste expérience auprès d’entreprises internationales qui sont à la pointe du management, lui permet de s’enrichir continuellement.

www.angeliquemiralles.com

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Mise en ligne : 02/02/2013

 

 

 

 

A propos de l’auteur

Cette publication a un commentaire

  1. Kaleb

    Sans la souffrance et la douuler comment peut-on connaeetre le vrai gofbt de la vie. La mort est donc indispensable pour donner la vie, offrir une nouvelle existence telle est l ide9e de la re9incarnation chez les hindouistes.

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