Histoire (s) de confiance en France

Angélique Miralles – dimanche 3 février 2013 – Développement personnel   


La confiance | 1ère partie

Qu’en est-il de la confiance en France ?  Nous faisons nous confiance autant dans tous les pays ? 

Selon les statistiques, il est clair que chaque pays accorde une valeur particulière à la notion de confiance entre semblables.  Aussi curieux que cela puisse sembler, ce n’est rien d’en parler ou de s’informer des chiffres car rien ne vaut l’expérience pratique.

Je partagerai aujourd’hui avec vous quelques propos qui se sont déroulés en France, tout en sachant qu’ils ne représentent pas catégoriquement la nation pour autant mais une certaine tendance.

Voici donc quelques anecdotes qui m’ont amenées à réfléchir plus en profondeur quant à la confiance et les conséquences qu’elle peut avoir au sein des relations.

« Je ne vous ai pas fait confiance auparavant mais vous aviez raison !  J’ai vérifié auprès des voisins et ils m’ont confirmé ce que vous m’aviez dit, je vous crois maintenant » me dit un homme élégamment vêtu venu visiter le bien que j’occupe en location en vue d’un achat.  De mon côté, effet surprise car ayant une propension naturelle à la confiance, j’avais présupposé qu’il en était de même pour mon interlocuteur.  En entendant ses mots, je compris bien rapidement qu’il n’en était pas ainsi.

« Avez-vous votre liste officielle qui prouve que vous avez-un rendez-vous avant moi ? » me dit un père lors d’une réunion parents-professeurs dans l’optique de tester s’il pouvait passer avant moi.

N’ayant pas le papier en question mais bien un rendez-vous légitime avec ledit professeur avant lui, je lui confirmais que j’étais non seulement avant lui dans la file d’attente, mais aussi que j’avais un rendez-vous antérieur au sien.  Cela ne lui suffisait pas et il insista pour voir ma feuille officielle, se faisant certainement garant de ces documents.  Je vous passe le reste de la discussion et vous invite à vous poser sur la notion de confiance ou de non-confiance dans ces deux exemples et la conséquence de son existence ou non au sein de vos relations personnelles ou professionnelles.

En clair, que se passe-t-il en vous lorsqu’il est évident que votre interlocuteur ne vous fait pas confiance ?

Si nous reprenons ces deux situations, il semblerait qu’aucun des deux hommes n’ait une propension naturelle à la confiance et qu’ils aient besoin de faits pour décider de faire confiance.  Alors, comment faire lorsque ces faits ne sont pas présents pour décider si faire confiance ou pas ?  Eh bien, il nous reste, bien heureusement, notre intuition, qui vient compléter le tableau.

Vous risquez de me dire que nous ne sommes plus des enfants et que le temps où nous donnions notre confiance comme cela est révolu.  Après bien des « bananes » dans notre vie, nous sommes forgés, nous avons appris à nous méfier, à exiger des preuves, faute de quoi, chacun de nous aura très certainement un agissement propre à ce qui se passe à l’intérieur de lui.

De plus, nous accordons certaines fois notre confiance de manière différente selon le contexte dans lequel nous nous trouvons, personnel, professionnel et il y a encore des variantes au sein même d’un contexte similaire.

Pour couronner le tout, il y a aussi le rôle que vous jouez à ce moment-là.  Exemple, j’ai ma tendance naturelle dans ma vie de tous les jours, c’est-à-dire une propension naturelle à la confiance mais je suis un ingénieur diplômé, habitué à ne me baser que sur des faits concrets pour savoir si ou non accorder ma confiance.  Comment concilier les propensions naturelles, le contexte, les rôles et s’y retrouver ?

Et surtout, quel en est l’intérêt ?  Faire confiance, est-ce vraiment utile ou une utopie pure et dure ?

C’est ce que je vous propose de lire dans mon prochain article…

 

Angélique Miralles fondatrice et dirigeante de Isencea Développement, intervient en français, anglais et italien. Évaluatrice EFQM,  coach certifiée, consultante, facilitatrice, auteur, elle bénéficie d’une véritable expérience à l’international de 22 ans. Agile dans le changement, elle dispose d’une capacité d’adaptation rapide, de compétences pointues et d’une acuité face à l’environnement.  Elle apporte un éclairage culturel et un vécu à dimension européenne, conciliant les approches latines et anglo-saxonnes.  Sa vaste expérience auprès d’entreprises internationales qui sont à la pointe du management, lui permet de s’enrichir continuellement._

Mise en ligne : 03/02/2013

A propos de l’auteur

Laisser un commentaire